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 L'absolutisme de Louis XIV

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Siegfried
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Siegfried

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MessageSujet: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 19:04

Qu’est-ce que l’absolutisme ?
Le terme est apparu en 1797 dans un livre de Chateaubriand mais la doctrine a existé bien avant même la réalité…
Il faut distinguer trois chose : l’idée (la doctrine), la chose et le mot.

1. L’absolutisme politique.

C’est l’idée de la puissance absolue du roi affirmée dès le 14e sous Philippe le Bel, sous le plume des juristes qui entourent le roi (les légistes), par des formules latines précises. Ex : « ce qui plaît au prince à la force de loi ».

Le roi, en vertu de ces maximes, est l’incarnation de l’Etat. Au 16e, les penseurs vont réfléchir à cela. Jean Bodin, dans « La république », essaie de définir la théorie de l’Etat souverain, la souveraineté royale (= le pouvoir absolu). Au 17e, Bossuet, l’évêque de Meaux, publie « La politique de l’écriture sainte ». Cet ouvrage insiste sur le fait que le roi, étant l’image de Dieu, représente la perfection divine.

La toute puissance de Dieu est soutenue par trois principes :
1) Le roi est au sommet de la hiérarchie, il est le « suzerain suprême », il domine tout le monde.
2) La nation romaine d’Etat : l’Etat se confond avec le roi. Le roi est maître chez lui, il est la source de toute justice, de toute législation, de toute autorité administrative. Il détient les trois pouvoirs.
3) Le roi a une dimension religieuse, c’est un personnage sacré, il est « l’oint du seigneur ». Il agit comme un ministre de Dieu sur terre. Son autorité est absolue car d’origine divine.

Quelques conséquences :
- En justice, on juge au nom du roi : quand le roi délègue son pouvoir, on parle de justice déléguée. Sinon, on parle de justice retenue (pour les grandes affaires).
- Le roi légifère, il promulgue les lois (édits, ordonnances). Ex : l’édit de Nantes est un texte législatif promulgué par un roi.
- Le roi est le maître de l’administration : il nomme des officiers chargés d’exécuter ses décisions (= pouvoir exécutif)). L’administration va être de plus en plus centralisée : celle-ci a pour but de rassembler au sommet de l’Etat les trois pouvoirs. Il faut aussi que les directives du roi soient bien appliquées et transmises. Louis XIV centralise les moyens de décision. Il choisit quelques conseillers comme : Colvert, Louvois, Fouquet, Pomponne… Ce sont des ministres très proches de Louis XIV. Il leur demande leur avis mais ils ne gouvernent pas à sa place. Il y a aussi sous Louis XIV quatre secrétaires d’Etat :
=> Affaires étrangères
=> Guerre
=> Marine
=> A la maison du roi (intendance…)

Le roi veut renforcer les relations avec la province. Pour ce faire, il va mettre en place un système de commissaires : ils sont envoyés en province pour surveiller les officiers, pour rendre justice au nom du roi, pour maintenir l’ordre, pour s’assurer de la rentrée d’impôts, pur réparer les routes… On les appelle les intendants (de justice, de police, des finances). Ces agents de la centralisation monarchique sont nommés, payés et révocables par le roi.

Mais cette monarchie a ses limites : même sous le système de droit divin, le roi est tenu de respecter un certain nombre d’usage : les lois fondamentales du royaume. Elles ne sont pas écrites mais sont inscrites dans les mémoires :
Ex :
=> la loi salique
=> le principe de la catholicité du roi
=> le caractère inaliénable du royaume (on ne peut pas soustraire un territoire à un ennemi)

Il y a des limitations à la centralisation à cause de la diversité de la France du 17e : Diversité des dialectes, des mesures, des coutumes, des privilèges… De plus, il faut toujours tenir comptes des distances : il faut du temps pour que les ordres arrivent dans les trois régions, d’où la nécessité d’avoir des commissaires résidant dans d’autres régions pour hâter les décisions.



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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 19:05

2. L’absolutisme économique.

Il se marque par l’intervention constante de l’Etat dans l’économie ; c’est une politique qui vise à développer la puissance du roi à la grandeur de l’Etat.
Le mercantilisme (un homme important : Colvert) est la théorie selon laquelle un Etat doit être riche pour être puissant et la forme suprême de la richesse est d’avoir des métaux précieux en abondance. Cette théorie part du principe que dans le monde, la quantité globale de métaux précieux reste constante.
L’Etat va donc tout faire pour développer les activités industrielles :
• Création d’une marine commerciale.
• Sous Louis XIV, on va développer des manufactures où l’on fabrique des produits de qualité vendable en France et exportable.
• On leur accorde des monopoles de fabrication, on leur réserve des marchés, on aide les industriels (ex : l’Etat passe des commandes pour les lancers).
• L’Etat recrute des ouvriers très qualifiés (ex : verriers d’Italie).
=> C’est donc une politique interventionniste de l’Etat. Cette politique et à l’origine du premier empire colonial français (comptoir en Inde)



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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 19:07

3. L’absolutisme religieux.

Il s’observe dans deux directions :
a) La volonté du roi de se rendre maître de l’Eglise de France. Dans ces rapports tendus, Louis XIV sera soutenu par une grande partir du clergé français.
b) La volonté du roi d’être le maître du dogme. Elle s’illustre par une phrase : « un roi, une loi, une foi ». Il luttera contre le protestantisme (révocation de l’éit de Nantes en 1685) et les jansénistes.

a) Le renforcement du gallicanisme :
C’est une doctrine et un ensemble d’attitudes qui visent à préciser le statut de l’Eglise de France face au pape d’une part et face au pouvoir royal d’autre part. Le tout visant à assurer une autonomie de l’Eglise de France.
Qu’est-ce que l’affaire de la Régale ?
En France, la Régale est un droit qu’avait le roi de percevoir les revenus de certains évêchés quand ils devenaient vaquant et de conférer les bénéfices ecclésiastiques. Le roi étant ce pouvoir régal à tout le royaume en 1673.
En 1682, une assemblée du clergé français donne raison au roi contre le pape. Elle publie aussi la « déclaration des quatre articles » :
=> Les rois n’ont pas de supérieurs pour les choses temporelles (il ne peut pas être déposé par le pape).
=> L’autorité des conciles oecuméniques est supérieure à l’autorité d’un pape.
=> L’Eglise gallicane (= de France) dispose de privilèges inviolables.
=> Le pape a un rôle fondamental dans la définition du dogme mais son jugement n’es pas irrévocable. De plus, ce jugement doit avoir l’approbation de l’Eglise nationale.
Louis XIV va s’empresser de faire reconnaître ce texte. On devra même l’enseigner dans les séminaires.
En 1693, il fait des concessions et renonce à ordonner que le texte de la déclaration fasse l’objet de l’enseignement dans les séminaires.
Attention : le gallicanisme est différent de l’anglicanisme qui appartient à la Réforme. Le gallicanisme est un catholicisme à la française.

b) Le dogme :
A) La lutte contre le protestantisme.
La France vit sous le régime de l’édit de Nantes (1598) et de l’édit d’Alès. Ce dernier est aussi appelé l’édit de Grâce. C’est à l’époque de Louis XIII et de Richelieu qui veut mater les protestants parce que le roi doit être maître chez lui. Il prendra La Rochelle et imposera sa volonté aux protestants. A partir de là, les places de sûreté tombent. Louis XIV va essayer de vider l’édit de Nantes de son contenu. Il prendra des mesures restrictives. Ex :
=> on démolit tous les temples construits après l’édit de Nantes
=> Le roi soutient une caisse de conversion : caisse pour donner de l’argent à ceux qui vont se convertir
=> restriction à partir de 1680 dans les fonctions publiques si on est protestant mais aussi dans des fonctions médicales et paramédicales
=> on va réquisitionner les maisons de protestants les soldats (les dragons) vivent là.
Ainsi, dans les années 1680, toutes ces mesures vont amener Louis XIV à croire qu’il n’y a plus de protestants d’où le fait que l’édit de Nantes n’a plus de raison d’être. Il le révoque donc. Les gens qui seraient encore protestants doivent soit se convertir ou s’exiler. On enverra des missionnaires dans le pays afin de s’assurer de la conversion. L’édit qui révoque l’édit de Nantes est celui de Fontainebleau. 200 000 Français vont exiler dans des pays protestants, c’est le Refuge protestant (dans les Provinces-Unies, la Suisse, le Brandebourg, l’Angleterre, la Suède, le Danemark et certaines principautés protestantes de l’empire).
Certains résistent quand même en France :
=> La résistance passive : on donne les apparences du catholicisme (on fait baptiser ses enfants, on va à la messe…) mais on pratique la religion protestante intérieure. C’est l’attitude nicadéliste de Nicodème, juif de la Bible.
=> La résistance violente : révoltes. Ex : la révolte des Camisards issus des Sévènes.

B) La lutte contre le jansénisme.
C’est une doctrine et une sensibilité chrétienne. A l’origine d’un théologien des Pays-Bas espagnols, Cornelius Jansenius. C’était l’évêque d’Ypres en 1636. il meurt en 1638 avant même de devenir célèbre car ce qui va faire le jansénisme, c’est le livre publié en 1640, l’Augustinus. C’est une somme des thèses de St Augustin. Sa thèse principale est que le salut de l’homme ne dépend pas de la volonté de l’homme mais de la grâce souveraine de Dieu. L’homme ne peut pas tout seul lutter contre sa nature qui est foncièrement mauvaise, pécheresse. Seule la grâce de Dieu peut le mener vers le bien. Derrière tout cela se cache une vision très négative du monde. C’est une doctrine très sévère avec une obsession du mal.

Le Français Jean Devergier de Hauranne, St Cyran, a permis la diffusion de l’Augustinus. Il était abbé commendataire, qui devait désigner quelqu’un pour faire le travail à sa place. A partir de 1640, il assurera la diffusion du livre et des idées jansénistes. Les idées se répandront aussi dans l’abbaye de Port-Royal des Champs qui deviendra le sanctuaire du jansénisme. Le pape condamnera les jansénistes d’abord en 1640 et l’Augustinus sera condamné plusieurs fois par les bulles pontificales (ex : en 1713, la bulle unigenitus).

Pourtant, ça continuera en France grâce à des débatteurs (ex : Antoine Arnauld). Blaise Pascal publiera un certain nombre de lettres connues sous le nom des provinciales. Sous la forme de lettre, il diffuse la pensée et ridiculise les jésuites, adversaires. C’est à l’époque de Mazarin. Les provinciales circulent clandestinement sur feuilles volantes puis, en 1657, elles sont publiées groupées sous un pseudonyme même si tout le monde sait que c’était Pascal qui les écrivait.

En 1643, le texte « de la fréquente communion » écrit par Antoine Arnaud dit que la communion est trop importante pour qu’on la galvaude. Il faut vraiment faire pénitence, il faut la mériter.
En 1649, un théologien parisien, Cornet, le porte-parole des théologiens, résume en 5 propositions les thèses de l’Augustinus. Il les soumet à ses collègues et 40 d’entre eux décrètent que ces textes ne sont pas hérétiques. Il y a donc un malaise qui s’installe et ils s’adressent à Rome qui va les examiner et en 1653, une nouvelle bulle va condamner une seconde fois le jansénisme.
On ne cherche pas à savoir si ces propositions étaient réellement tirées de l’Augustinus. C’est la question du droit et du fait : le pape condamne (c’est le droit) mais ce n’est peut-être pas la vérité (c’est le fait). Le roi se servira de cette distinction pour faire signer le « formulaire », mais les sœurs de Port-Royal refuseront.
Cette querelle va durer toutes les années 1660 entraînant une nouvelle bulle du pape. En 1661, un nouveau formulaire va être promulgué pour obéir aux bulle du pape (et donc à la condamnation du jansénisme).

En 1669, la « paix de l’Eglise » ou la paix clémentine (du nom du pape Clément IX) est un accord entre le roi de France et le pape, entre les jansénistes et les autres. Ca rend possible la signature du formulaire : on signe mais on peut émettre une réserve sur la question du fait (c’est observer un silence respectueux sur la question).

Conséquences :
Port-Royal va vivre sa période la plus prodigieuse entre 1669 et 1679. des hommes vont venir s’installer tout près et vont ouvrir des écoles (les petites écoles de Port-Royal) pur les petites classes (ex d’élève célèbre : Jean Racine).
Il y aura une remarquable traduction de la Bible (la Bible de Port-Royal).
Pierre Nicole est un des grands auteurs, moralistes qui se fait remarquer.
Port-Royal devient un haut lieu de la vie sociale.

Louis XIV va vouloir affirmer l’hégémonie de la France en Europe. Et donc dans les années 1660/1670, son attention est attirée par les conflits chez nous. En 1679, le traité de Nimègue est signé. Louis XIV est en paix avec l’extérieur, il va ainsi pouvoir s’occuper du parti janséniste.
Après la paix de Nimègue, la répression s’abat sur Port-Royal (on chasse tout ceux qui ne sont pas des religieuses et on interdit de recruter des novices). On force Arnauld à un exil. C’est la répression alors que commence un second jansénisme dont le principal représentant avec Arnauld sera Quesnel, auteur de « Réflexion morale ». C’est un jansénisme très soucieux d’une Eglise réformée, purifiée des abus dénoncés par Luther. Il défend une Eglise très gallicane, très égalitaire (communauté de fidèles). Le livre de Quesnel sera aussi condamné.
Au 18e (1701), l’affaire janséniste sera relevée devant l’affaire du cas de conscience : un curé demande à la Sorbonne s’il est possible d’absoudre des prêtres qui, tout en condamnant les 5 propositions, on observé un silence respectueux face à la question du fait. Il ne sait pas quoi faire. Cette affaire jette le trouble car beaucoup trouve qu’on peut absoudre (càd que les jansénistes n’ont pas tort puisqu’on ne stigmatise pas les prêtres). D’où une nouvelle condamnation du jansénisme en 1705 par la bille Vineam Domini (3e grande condamnation). La répression va devenir terrible :
=> En 1709, on ferme Port-Royal et ses 17 sœurs sont réparties dans d’autres couvents.
=> En 1711, le couvent sera rasé et les sœurs qui y étaient enterrées seront déterrées car on venait se recueillir sur les tombes.
Louis XIV va accentuer sa pression sur le pape pour qu’il condamne encore en 1713 avec la bulle Unigenitus. Il y a eu en tout, 4 bulles importantes, des exils, des remous, des déplacements…
La question est pourquoi ?
La volonté du roi d’être la maître du dogme et de réduire l’opposition. Toutes ses actions visent à éliminer les jansénistes (comme les protestants) mais cela ne marchera pas (comme avec les protestants).



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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 19:07

4. La politique extérieure de Louis XIV.

Il faut faire reconnaître à l’Europe la primauté de la France en Europe. Il faut repousser les frontières de la France, réaliser le « précaré » (= la France bien installée dans ses frontières).
Cette volonté caractérise le règne de Louis XIV qui est une suite de conflits qui couvre toutes les périodes de sont règnes.
Jules Michelet, historien, partage le règne de Louis XIV en 4 périodes comme les saisons de l’année :
a) Le printemps :
C’est la jeunesse d’un roi à qui tout réussit. Louis XIV organise son pouvoir, se donne les moyens d’agir : il divise en 4 sections l’ancien conseil du roi (l’ensemble des conseillers qui gravitent autour du roi) :
o Le Conseil des dépêches : il reçoit et expédie tout le courrier des intendants
o le Conseil des Finances
o le Conseil des parties (+/- = cour de cassation)
o le Conseil d’Etat
Ils assistent le roi qui, seul, décide. Le roi réfléchit à la manière de rendre plus efficace son autorité. C’est l’époque de la remise à l’ordre :il met au pas les parlements qui devront enregistrer les décisions royales. Mise au pas également de la noblesse, du clergé (qui a soutenu les Espagnols), du parti dévot (catholiques militant qui défendent les souverains catholiques même s’ils sont adversaires de la France).
Le printemps, c’est aussi toutes les révoltes populaires, notamment dans les campagnes, contre l’impôt. Mais elles seront matées. Création aussi de l’intendant de police pour maintenir l’ordre dans les villes.
C’est aussi l’époque des succès militaires (effet de l’orgueil du roi et de la puissance du pays). La guerre de dévolution est la première grande guerre. Elle est due au décès du roi d’Espagne qui a eu deux filles. L’aînée épouse Louis XIV. Lorsque avait été signé le traité des Pyrénées, il ne devait pas (ni lui, ni personne de sa famille), avoir de revendication sur le trône et ce, en échange d’une dote. Mais le roi d’Espagne ne la paya jamais. Louis fera appel à la vieille loi de dévolution : on considère qu’en cas de décès du père ou de la mère d’un prince, l’héritier, c’est l’aîné des enfants. Par dévolution, il réclame le trône des Pays-Bas espagnols pour sa femme… Le maréchal de Turenne envahit les Pays-Bas espagnol mais aussi la Franche-Comté. En 1668, une paix est signée (une paix synonyme d’occupation française) : le traité d’Aix-la-Chapelle où Louis XIV gagne Lille, Douet et tout l’arrière pays de Dunkerque (là où le traité des Pyrénées lui avait déjà donné des territoires). Ainsi, il fortifie donc la frontière septentrionale.

b) L’été (1672-1678) :
C’est la période de la deuxième guerre importante : le guerre de Hollande. Elle est conçue pour détruire la puissance des Provinces-Unies représentées par la Hollande (puissance économique). Ca commence par une alliance avec l’Angleterre de Charles II, ils inonderont les terres en brisant les digues. Guillaume III d’Orange redevient le chef militaire des Provinces-Unies. C’est un réel bouleversement politique car les Provinces-Unies retrouvent les vertus du stathouder. Ce dernier trouvera des alliés : l’Electeur de Brandebourg, l’Empereur et l’Espagne. Ces puissances ne veulent pas que l’équilibre des traités de Westphalie soit rompu.
Cette guerre locale au départ devient européenne. Elle se finit par la paix de Nimègue en 1678. Ce traité implique que :
o L’Espagne va devoir céder à la France la Franche-Comté.
o La France occupe un certain nombre de places fortes en Alsace et dans les Pays-Bas espagnols, qui deviendront des forteresses (ex : Valenciennes, Cambrai, Ypres…) sensées défendre la France.
C’est une victoire française. Louis XIV est au sommet de sa gloire (qui dure encore une dizaine d’années) mais c’est également une époque très coûteuse (guerres, soldats, transports…) notamment car ce sont des guerres extérieures.
C’est l’époque où le roi est célébré par tous les créateurs, il met en place un règne fort, Versailles se construit, Paris décerne au roi le titre de Louis « le Grand », on lui élève une statue au centre de la place des Victoires. Vers la fin de cette époque, le roi commence à se comporter comme un roi très catholique (surtout un grand défenseur du catholicisme). Il persécute les jansénistes, il révoque l’édit de Nantes en 1685.
Louis XIV va se croire tout permis. Il va appliquer la politique dite des réunions. Il va faire intervenir son armée dans certaines régions d’Alsace. Il annexera notamment le Luxembourg et Strasbourg en 1681.

c) L’automne :
Il commence en 1689 avec une coalition qui se forme en Europe contre Louis XIV : Guillaume III d’Orange et Léopold Ier, l’empereur. C’est la guerre de la Ligue d’Augsbourg. La France va dévaster certaines régions dont le palatinat. Le traité de Rijswick de 1697 oblige le roi de France à abandonner toutes les conquêtes qu’il a fait dans l’Est sauf Strasbourg. Il doit accepter que des garnisons soient installées par les Provinces-Unies : les places de la barrières.
C’est une longue guerre qui va épuiser la France de Louis XIV. La France a connu la famine pendant cette guerre. Il y a eu 1.5 million de morts sur une population totale de 30 million d’habitants.
C’est la période de déclin.

d) L’hiver :
En 1701 se pose la question de la succession d’Espagne. Cette crise est ouverte par la mort sans enfant du roi d’Espagne, Charles II. C’est la guerre de la succession d’Espagne. L’héritier le plus proche est le petit-fils de Louis XIV, Philippe. Louis XIV avait épousé une infante d’Espagne tout comme l’empereur mais l’épouse de Louis XIV était l’aînée. D’un côté, Louis XIV a un petit-fils à proposer et de l’autre, l’empereur Léopold Ier a un fils. Louis XIV sait que jamais les Etats européens n’accepteront la couronne pour la France. Il s’apprête donc à négocier afin d’arriver à un partage de la succession. Mais par testament, Charles II va instituer Philippe comme successeur à condition qu’il renonce au trône de France. Dès lors, Louis XIV va accepter cette succession, Philippe devenant Philippe V d’Espagne. Louis XIV va rompre avec une des stipulations du testament en léguant son trône français aussi à Philippe V. Il se comporte ainsi par absolutisme mais aussi car c’est le seul héritier direct. Ce geste montre à l’Europe qu’il veut réunir les deux couronnes mais ça va créer une coalition : Angleterre, Provinces-Unies, Empire et princes allemands. Face à eux, il y a la France et l’Espagne. La coalition est menée par Malborough. Au cours de cette guerre, l’archiduc Charles devient empereur et le danger change de camp : on se bar maintenant pour éviter que l’empereur ne devienne roi d’Espagne. La paix entre Louis XIV et les pays européens est signée en 1713 : la paix d’Utrecht :
o Philippe V reste roi d’Espagne mais renonce au trône de France.
o Les frontières françaises sont reconnues mais la France outre-mer perd l’Acadie (NE du Canada = Nouvelle Ecosse) et Terre-Neuve. C’est important car ce sont des zones de pêches. Ces terres vont à l’Angleterre.
L’empire signe la paix de Rastatt (SO de l’Allemagne actuelle) :
o Les Pays-Bas espagnols, le Milanais, la Sardaigne et Naples tombent dans l’escarcelle de l’Autriche. Càd que nos régions deviennent autrichiennes à partir du 18e !

La France n’a pas su conserver son rôle d’arbitre, de celui qui mène le jeu. Maintenant, c’est l’Angleterre qui est garante de l’équilibre européen.
La fin du règne est une succession de malheurs.

L’argent des impôts sert aux guerres mais aussi à couvrir les dépenses fastueuses du roi (ex : Versailles).
Versailles est une vitrine royale, un projet de glorification de Louis XIV. Les jardins, les pièces d’eaux et l’intérieurs sont notamment dus à Le Nôtre et Le Brun. C’est l’esthétique classique qui est faite de majesté, de grandeurs, de symétrie. Par opposition au baroque.

5. Le classicisme.
Le classicisme est contrôle, raison et mesure alors que le baroque est excessif. Le classique vise haut et vise à l’exaltation du pouvoir royal. Versailles est le lieu classique par excellence. Cet art a servi de modèle en Europe (ex : St Pétersbourg, l’Angleterre…). La place Vendôme à Paris s’est d’abord appelée Place des Pics à la révolution française, avant cela Place Louis le Grand et encore avant la Place des Conquêtes (sous Louis XIV).
Rigaud a également réalisé un portait en pied très connu de Louis XIV.



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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 22:14

Encore une fois, très interressant Twisted Evil Twisted Evil .

Merci.
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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeVen 5 Jan - 22:38

Intérréssant,je lirais quand j'aurais le temp mais merci pour t'es superbe exposés! Wink

Amicalement.

Sir Von Strauss.
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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeSam 6 Jan - 13:22

L'absolutisme amorcé par Louis XIV et sa longévité a mené la monarchie à sa perte..
Je ne considère pas vraiment Louis XIV comme un grand Roy,juste un Mégaloman prétentieux qui a coulé son royaume, en quelques années, à cause des guerres incessantes,de ses constructions à droite à gauche(Versailles), reception et tout ça, il a dilapider le trésors de France déjà moribond(Concini et tout les incompétants de ce genre)..
Après avec Louis XIV c'est un putain de retour en arrière au niveau de moeurs(Abrogation de l'édit de Nantes==> Dragonades) et au niveau de l'hygiène (En effet on considèrait l'eau porteuse de maladie,il prenait genre un bain par année Rolling Eyes )..

Enfin disons que j'aime pas beaucoup Louis XIV^^
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Siegfried

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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeSam 6 Jan - 14:32

Je n'aime pas Louis XIV et je n'aime pas les temps modernes en général.
L'histoire de ces peuples se limite a des guerres intestines et incessantes de religions semblables et le pape est un bel enf****, une fois qu'une religion réformée et non blasphématoire (Augustinus) apparait, il faut qu'il soit opposé...
Les abus sont énormes et les rois sont pour la plupart des pédants sans cervelle qui n'ont jamais fait la guerre et qui envoient leurs neveux et leurs soldats se faire tuer à leur place.
Des gros porcs qui ne sont même pas capables de se lever de leur siège... (Ca me fait penser au gouvernement actuel...)
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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeMar 13 Fév - 0:25

Merci ca me fait réviser mon histoire ,moi qui est un examen demain sur ca cheers .
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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitimeMar 13 Fév - 17:06

Très beau exposé Siegfried Very Happy
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MessageSujet: Re: L'absolutisme de Louis XIV   L'absolutisme de Louis XIV Icon_minitime

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L'absolutisme de Louis XIV
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