17e siècle et la guerre de Trente Ans.

La guerre de Trente Ans (1618-1648).
Elle est provoquée par la dernière velléité hégémonique des Habsbourg. Charles Quint veut la monarchie universelle des Habsbourg sur l’univers et Philippe II veut celle de l’Espagne. Charles Quint rencontrera l’échec avec cette guerre. Ca vient de la branche autrichienne des Habsbourg.
Explication :
1. Contexte familial :
Celui qui va hériter des terres patrimoniales des Habsbourg et du titre, c’est Ferdinand. Il donne naissance à une nouvelle branche des Habsbourg : la branche autrichienne (avant, c’était la branche espagnole).
1564-1576 : Maximilien II
1576-1612 : Rodolphe II (fils de Maximilien II)
1612-1618 : Mathias Ier (frère de Rodolphe II et tolérant envers les protestants)
Le successeur de Mathias sera son cousin, Ferdinand II (petit-fils de Ferdinand Ier et catholique intransigeant). Il deviendra d’abord roi de Bohème.

2. Contexte politique :
C’est le régime de la paix d’Augsbourg donc il y a un certain nombre d’Etats provinciaux protestants. Sur 7 Electeurs, il y a 3 protestants (duc de Saxe, margrave de Brandebourg et le comte palatin du Rhin). Il n’y a plus qu’un laïc catholique.
Le roi de Bohème est à la tête d’un Etat divisé entre catholiques et protestants. Les protestants pratiquent l’utraquisme (reçoive la communion sous les deux espèces) parce qu’ils croient au sacrement institué par le Christ lors de la dernière cène.
Prague est une ville où les deux sensibilités chrétiennes cohabitent. Sous Rodolphe II, la lettre de Majesté organise la pratique du protestantisme en Bohème sous la conduite des confessions de foi.

La guerre de Trente Ans commence par la défenestration de Prague (le 23 mai 1618). Une réunion entre les émissaires catholiques du roi et les protestants s'est mal déroulée à Prague et les émissaires ont été jetés par la fenêtre. Ils ont atteri sur une meule de foin et ont interprété la meule comme un signe de Dieu protégeant ses "vrais" fidèles.

Cette guerre est une guerre civile entre les Tchèques et le roi puis une guerre allemande et enfin, une guerre européenne. C’est une des plus grandes, des plus sanglantes qui a laissé l’Empire à feu et à sang.
Elle est divisée en 4 phases :
1. La phase tchèque (lieu de départ) : 1618-1625
2. La phase danoise : 1625-1630
3. La phase suédoise : 1630-1635
4. La phase française : 1635-1648 (c’est à ce moment que la guerre devient ouverte avec Ferdinand II pour la France)

On l’évoque comme une guerre de religion et certains disent qu’elle a duré 80 ans : à partir de la révolution des Pays-Bas avec la tentative d’hégémonie de Philippe II (1568).
La guerre se termine par les traités de Westphalie. Un à Munster et un à Osnabrück. Elle se prolongera quand même après par une guerre entre la France et l’Espagne (1648-1659) et se finira par le traité des Pyrénées.

Elle fut terrible pour l’Allemagne au niveau des morts mais surtout parce que les armées vivaient sur le pays (occupations, pillages, saccages, famines…). Les armées sont peu importantes (20 000 à 30 000 hommes face à face). Elles sont composées de mercenaires, de gens employés par des entrepreneurs de guerre (contrat avec le seigneur). Ex : le tchèque Wallenstein, ‘t Serclaes (de Tilly) : noble d’origine wallonne, le génois Spinola. Ils vont combattre dans le clan impérial. A. Perez-Reverte a écrit « les aventures du capitaine Alatuste ». Ce sont des descriptions de plusieurs batailles (ex : le siège de Breda). Il n’y a qu’une seule armée permanente, nationale et homogène au point de vue religieux : l’armée suédoise.
Il existe différents témoignages :
* 1669 : « la vie de l’aventurier Simplicius Simplicissimus », de Hans Grimmelshausen.
* Le recueil de gravures du 17e de Jacques Callot : « les misères de la guerres ».
* Témoignage de René Descartes.

1. Phase tchèque :

La défenestration de Prague fut suivie par la destitution du roi Ferdinand et ils le remplacent par le chef de la Ligue évangélique : l’électeur palatin Frédéric V. il est nouveau roi de Bohème mais jugé trop allemand. Il espèrera de l’aide extérieure mais son armée sera écrasée lors de la bataille de la montagne blanche (1620). C’est un succès impérial, une victoire catholique. Elle est interprétée comme la supériorité d’une religion sur une autre (Dieu est avec eux).
Répression immédiate :
Les Tchèques de la rébellion seront décapités et les biens de la noblesse confisqués. La langue impériale est imposée, le protestantisme et le calice interdits. On livre l’université aux jésuites. Frédéric V s’est enfui et le duc de Bavière prend la place du comte palatin en tant qu’Electeur. Il est catholique et il n’y a plus que deux électeurs protestants. Comme récompense, il va recevoir une partie du palatinat (au nord de Ratisbonne).
Répression plus tardive :
Les Tchèques auront le choix de se convertir ou de partir et l’édit de restitution prescrit qu’il faudra rendre les terres sécularisées.
C’est une défaite du protestantisme tchèque et une victoire impériale qui veut laisser une marque.

2. Phase danoise :

C’est un royaume protestant. Il est implanté dans le sud du Danemark et au nord de l’Allemagne. Il est intéressé par les affaires de l’Empire. Christian IV sera vite coupé par Wallenstein qui le forcera à accepter la paix de Lübeck. Elle débarrasse Ferdinand d’un roi embarrassant.

3. Phase suédoise :

Elle entre dans la guerre en 1630 avec l’aide, l’aval de la France. Elle s’inquiète des visées impériales, catholiques sur la mer Baltique. Parmi les récompenses promises à Wallenstein : le titre d’amiral des mers baltique et océaniques. Le roi qui va débarquer en Poméranie (nord de l’Allemagne et est du Danemark) est Adolphe. Il va aller jusqu’au Rhin, puis en Bavière et enfin en Saxe. Son armée, bien nourrie, équipée, permanente et nationale va remporter plusieurs victoires (notamment Breitenfeld, Lützen…). A Lützen, il mourra et la reine Christine est encore une enfant. La pais de Prague est signée en 1635.

4. Phase française :

A partir de 1635, la France va se découvrir et se retrouver face à une autre puissance catholique avec l’aide des princes protestants. C’est la France de Louis XIII et Richelieu. Il remet en cause l’édit de Nantes. On a décidé d’abattre les villes de sûreté pour la raison d’Etat : une politique interne catholique et externe anti-catholique.
En 1635, Jansénius écrit « Mars Gallicus ». La France déclare la guerre à l’Espagne. C’est le signe de son intervention dans la guerre de Trente Ans. Les Espagnols des Pays-Bas commencent par infliger des défaites aux Français. Ils envahissent la France et gagnent à Corbie. Ils vont jusqu’à menacer Paris mais la France gagne pour la première fois contre les tercios en 1643 à Rocroi. C’est symbolique.

Les négociations commencent à partir de 1644 pour obtenir une paix mais la fin des hostilités n’est qu’en 1648.

Victoire française : elle va annexer les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun. Cette région orientale (Lorraine) commence à devenir française mais c’est un début qui s’accentuera dans les décennies à venir. Les droits d’origine seigneuriale du roi de France sur des terres alsaciennes sont confirmés. Cela donne les prémices d’une annexion à la France.

Les traités reconnaissent l’indépendance des provinces unies. On reconnaît les pays de la généralité qui servent de tampons entre les provinces unies et les Pays-Bas du sud.
Les traités consacrent le détachement des cantons suisses. Ils sont maintenant une entité autonome.

Le royaume de Suède va s’implanter durablement sur le territoire à l’embouchure de la Weser et l’Elbe. On est à la mer et sur le fleuve qui y mène : on contrôle le territoire. Ils vont s’implanter en Poméranie orientale. Plusieurs évêchés tombent dans l’escarcelle de ces princes protestants. Le bas palatinat redevient un électorat et la Bavière garde son Electeur. Il y en a donc 8 maintenant.

Dans l’Empire, le calvinisme et toléré dans les Etats comme toutes les autres religions réformées.


Des pays feront encore parler d’eux : la France, les Provinces-Unies, la Suède, l’électorat de Brandebourg (tout autour de Berlin, le duché de Prusse et la Poméranie orientale) dirigée par la famille des Hohenzollern.
La guerre continue entre la France et l’Espagne. A partir de 1640, la France exploite les difficultés de l’Espagne (Philippe IV est le roi et Olivares le premier ministre). Les difficultés sont liées aux mouvements séparatistes. Le Portugal qui faisait partie de la couronne espagnole fait sécession. Au Portugal, ce sera alors la dynastie de Bragance. La situation économique n’est pas bonne non plus.
Tout cela n’es pas favorable à l’Espagne.

Dans les années 1640, l’Espagne gagnera les batailles contre la France jusqu’à la bataille de Recrois (suivie après de la victoire de Lance). En 1648-1652, la France connaît un mouvement insurrectionnel : la Fronde. Ce sont des nobles qui s’opposent à la montée de l’autorité royale. Cela retardera la paix enter la France et l’Espagne.
La France catholique de Mazarin va s’allier avec l’Angleterre anglicane devenue une république, celle de Cromwell. Cette aide permettra aux Français de gagner quelques victoires (ex : la victoire des dunes en 1658). La France triomphante imposera le traité des Pyrénées (1658) à l’Espagne : l’Angleterre gagne Dunkerque et la Jamaïque (1659) tandis que la France obtient l’Artois (province de Pays-Bas espagnols), le Roussillon (sud de la France) et certaines citadelles habsbourgeoise (ex : Philippeville, Mariembourg  entre Sambre et Meuse). Le traité prévoit aussi la mariage de Louis XIV et l’infante Marie-Thérèse qui devra renoncer à toute prétention sur la couronne d’Espagne. Mais la France ne parviendra pas à faire reconnaître l’indépendance du Portugal à l’Espagne.

La Suède continue la guerre contre la Pologne jusqu’en 1660. En 1660, c’est la paix d’Oliva (au nord de la Pologne). La guerre est entre deux puissances, deux royaumes dont les destins ont été parfois commun vers la fin du 16e (cfr Hélie et la dynastie des Jagellon). La Suède conserve la Livonie (à cheval sur l’Estonie et la Lettonie). Elle ne doit pas la quitter alors qu’elle y était déjà installée. Mais elle conserve surtout la Slanie qui permet le passage entre le Danemark et la Suède (Sund).

* En 1660, c’est la fin d’une guerre terrible qu’il faut faire remonter à la révolution des Pays-Bas. C’est presque une guerre de 100 ans qui tire ses origines dans les velléités hégémoniques de l’Espagne et les conflits religieux.

L’Europe est en paix et Louis XIV va monter sur le trône en 1661 jusqu’en 1715. Il veut imposer l’hégémonie française à la place de l’hégémonie habsbourgeoise.

Un peu plus confus cet exposé, mais c'est la période qui fait ça.
Les noms a consonance (euh, ça se dit ça ?) allemande en rajoute a ma confusion.
J'ai cependant assez bien compris, mais me poser pas des questions sur cette période !

Ps: Encore ! Encore ! un autre, un autre, un autre ....

Si tu as des questions, pose les

Par exemple :

Qu'est ce que les tercios?

Pourquoi du jour au lendemain il y a eu un conflit avec les protestants?

Je vai déjà répondre à ces deux là

1. Tercios : C'est le nom que l'on a donné à l'armée espagnole, elle était composée de trois types d'unités.
- Première ligne : des piquiers.
- Deuxième ligne : des arquebusiers.
- Troisième ligne : des cavaliers.
Une armée redoutée et supposée invincible

2. Matthias Ier a signé le traité de Zsitva-Torok en 1606 qui garantit la liberté de religion sur le sol hongrois. Il respectera ce traité, laissant la population vivre avec leurs croyances mais Matthias aura l'idée saugrenue de nommer Ferdinand II, un catholique intransigeant, pour lui succèder. Et la guerre débutera avec la réunion à Pragues et la défenestration des émissaires du roi (Ferdinand).

Très interressant, encore une foi.

Et je te remercie pour ces documantaire.

Vraiment très intérréssant surtout pour un féru d'histoire comme moi

J'espère simplement que ce ne sont pas des copier/coller de Wikipédia

Amicalement.

Sir Von Strauss.

Non, ce sont les résumés que j'ai fait de mes prises de notes aux cours et aussi les rajouts que j'ai fait avec des atlas historiques comme par exemple "Le Petit Atlas historique des Temps modernes" de Jérôme HELIE.

Eh beh dans ce cas c'est parfait je ne peux que te féliciter!

Amicalement.

Sir Von Strauss.