Et voici, toujours grâce à wikipédia, un court article sur l'angleterre médiévale :
La puissance d'Henri Plantagenêt [modifier]
Enluminure du XIIIe siècle,(La plus ancienne représentation connue de l'assassinat de Becket)Après les règnes des fils de Guillaume le Conquérant, Guillaume le Roux (1087-1100) et Henri Beauclerc (1100-1135), puis du neveu de ce dernier Étienne de Blois (1135-1154), tous marqués par des luttes familiales pour la succession, Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et petit-fils d'Henri Ier devient roi en 1154.
Comme il a épousé en 1152 Aliénor d'Aquitaine (qui avait divorcé du roi de France Louis VII dont elle avait eu deux filles), duchesse d'Aquitaine, Henri II se trouve à la tête d'un territoire immense, que les historiens appellent parfois « Empire Plantagenêt » (ou empire angevin). Il est le plus important des vassaux du roi de France, et il est plus puissant que ce dernier, dont le domaine royal est beaucoup plus petit que le domaine français des Plantagenêts. Henri II exerce un pouvoir fort. Il généralise la perception de l'écuage (redevance remplaçant le service militaire) sur les barons. En 1164, les constitutions de Clarendon rétablissent le jugement par jury et visent à contrôler l'Église d'Angleterre en réduisant le rôle des tribunaux ecclésiastiques. Le chancelier Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, s'y oppose. Après l'assassinat de ce dernier en 1170, Henri II doit faire pénitence publique sur sa tombe en 1174. La fin du règne d'Henri II est assombrie par les révoltes de ses fils.
Les révoltes des barons [modifier]
Richard Ier Cœur de Lion (1189-1199) participe à la Troisième croisade. Son frère Jean sans Terre qui lui succède perd toutes ses possessions françaises (sauf la Guyenne), confisquées et conquises par le roi de France Philippe Auguste. En conflit avec le pape Innocent III qui jette l'interdit sur l'Angleterre (1208), il doit se soumettre (1213). Les barons se soulèvent, et Jean est obligé d'accepter la Grande Charte (15 juin 1215) qui limite son pouvoir : les taxes nouvelles devront être acceptées par un conseil des barons, préfiguration du Parlement.
Son fils Henri III doit également faire face aux barons conduits par Simon de Montfort et accepter les Provisions d'Oxford (10 juin 1258) : le roi est contrôlé par un conseil de quinze barons, et un parlement doit se réunir trois fois par an. Henri III est délié de ce serment par le pape (1261), mais il est vaincu par les barons révoltés à Lewes (1264). Il perd tout pouvoir et Simon de Montfort convoque un parlement composé non seulement des grands nobles et ecclésiastiques, mais aussi de deux chevaliers par comté, et pour la première fois de deux bourgeois par ville. Cependant quelques mois plus tard Simon de Monfort est tué à la bataille d'Evesham (1265) par les partisans du roi conduits par son fils Édouard.
L'expansion anglaise [modifier]
Édouard III d'Angleterre (Histoire de l'Angleterre de Cassel, 1902)Devenu roi (1272-1307), Édouard Ier restaure l'autorité royale, bien qu'il convoque en 1295 le Model Parliament. Il fait la conquête du Pays de Galles qui est annexé en 1284. L'Écosse le reconnaît comme suzerain en 1291, mais il doit mener plusieurs campagnes contre les écossais révoltés contre la domination anglaise, et son fils Édouard II, perd finalement l'Écosse après la bataille de Bannockburn (1314).
Son fils Édouard III revendique la couronne de France après la mort des trois fils de Philippe le Bel sans héritier mâle et se lance en 1337 dans la guerre (Guerre de Cent Ans). Après les succès anglais de Crécy (1346) et de Poitiers (1356), Édouard III obtient par le Traité de Brétigny (1360) tout le sud-ouest de la France et Calais. Mais le coût financier de la guerre l'oblige à reconnaître plus de pouvoir au Parlement, qui est divisé sous son règne en deux chambres, l'Angleterre est touchée en 1348 par la Peste noire qui ravage toute l'Europe, et la guerre reprend en France à partir de 1369, où Bertrand du Guesclin parvient à reconquérir petit à petit presque toutes les possessions anglaises. C'est enfin à cette époque que la langue anglaise s'impose aux dépens du français dans l'aristocratie.
Le petit-fils d'Édouard III, Richard II (1377-1399) doit faire face à la révolte des paysans (1381) et aux grands nobles qui veulent encadrer son pouvoir. Il est finalement renversé par son cousin germain Henri IV de Lancastre en 1399, qui doit à son tour mater plusieurs rébellions, de la noblesse et des gallois. Il persécute également, avec l'appui de l'Église, les Lollards (réformateurs chrétiens disciples de John Wyclif).
Son fils Henri V (1413-1422) reprend la guerre contre la France, affaiblie par la folie de son roi et déchirée par le conflit entre Armagnacs et Bourguignons : après la victoire anglaise d'Azincourt (1415), il est reconnu au Traité de Troyes (1420) par le roi de France Charles VI, dont il épouse la fille, comme régent et héritier de la couronne de France (au détriment du Dauphin, futur Charles VII). Henri V, allié aux Bourguignons, et qui contrôle la moitié de la France, entre triomphalement dans Paris et le traité de Troyes, enregistré par l'Université, est confirmé par des États généraux de langue d'oïl.
La Guerre des Deux-Roses [modifier]
À la mort d'Henri V en 1422, son tout jeune fils Henri VI devient donc non seulement roi d'Angleterre (ses oncles en assument la régence), mais aussi roi de France, reconnu par une partie de ce pays (et couronné à Paris en 1431). Mais après la chevauchée de Jeanne d'Arc (1429), les Français reprennent le dessus et le roi de France Charles VII finit par conquérir petit à petit toutes les possessions anglaises sur le continent, sauf Calais, et la Guerre de Cent Ans se termine en 1453.
La faiblesse et la folie d'Henri VI pousse une autre branche descendant d'Édouard III, la Maison d'York à contester la légitimité de la Maison de Lancastre. La guerre civile qui les oppose et qui ravage l'Angleterre pendant trente ans est appelée Guerre des Deux-Roses (1455-1485). Elle connaît de multiples rebondissements. En 1461, Édouard d'York se proclame roi à la place d'Henri VI qui est restauré en 1470 pour quelques mois, mais Édouard IV reprend le pouvoir en 1471. À sa mort en 1483, son frère Richard III s'empare du pouvoir, mais il est vaincu et tué à la bataille de Bosworth (1485) par Henri Tudor.